la lettre.ici.
J’ai toujours été passionnée par les relations humaines, l’observation des différentes personnalités et comment elles se rencontrent souvent, s’opposent parfois, se rejettent ou fusionnent selon des règles et des lois un peu complexes que la vie, et également les études, nous permettent de cerner et parfois même de comprendre.
J’ai observé, appris, cherché, tenté, imaginé, rêvé même et enfin rencontré une pratique, une thérapie, l'Analyse Transactionnelle, qui est venue fusionner mon expérience humaine, ma soif relationnelle, ma quête de sens et de beauté, mon envie simple de continuer plus que jamais à échanger, observer, comprendre et enfin accompagner l’autre sur son chemin en suivant le mien.
Alors, j'ai choisi de reprendre des études et de devenir praticienne en Analyse Transactionnelle.
Pauline Sulak-Belmihoub
l'esprit.à l'origine.
Merci à Éric Berne, pour avoir eu cette idée folle un jour d’inventer...L’Analyse Transactionnelle (AT), pour avoir également pris cette décision l’année de ma naissance (1956, j’y ai vu comme un signe !), sans oublier qu’il a le bonheur de s’appeler, depuis le 10 mai 1910, Léonard Bernstein, comme cet immense compositeur (entre autres « West Side Story » !) qui en fait s’appelait Louis ! La beauté se cache dans les détails... Né à Montréal au Canada, ce québécois est devenu cher à mon cœur pour, entre autres découvertes, avoir remise en cause « une certaine psychanalyse » avec laquelle je ne suis pas toujours (ou toujours pas !) en meilleurs termes.
Les mots clés de l'AT : intuition, empathie, humanité.
Bref une révolution pour son époque, mal venue pour les uns, inutile pour les autres mais 66 ans plus tard, en 2022, plus que jamais la modernité des idées d'Eric Berne sautent aux yeux.
Ce qu'il avait perçu par intuition en 1956 et mis en application dans l'Analyse Transactionnelle et malgré son départ rapide (1970), revient aujourd'hui comme une vraie question de société : la place du patient dans sa guérison, l'attitude du médecin dans son approche, les moyens mis en place pour aider, soulager, accompagner et... soigner !
Là où certains préservent leur pré carré, d'autres osent bouleverser les conception et ouvrir l'aide aux personnes malades à toutes les professions médicales règlementée ou pas !
l'esprit.aujourd'hui.
Heureusement, professions médicales règlementées ou non se rejoignent parfois avec bonheur pour le meilleur à offrir aux patients, personnes, clients, quel que soit le nom qu'on leur donne.
"Dans la médecine intégrative, il s'agit de restaurer le facteur humain, l'intuition, l'empathie"
Alain Tolédano - Oncologue - Directeur de l'Institut Rafaël (Maison de l'après-cancer") 1er centre européen de médecine intégrative qui accompagne gratuitement les patient(e)s et leurs aidant(e)s, pendant et après le cancer.
Pour Alain Toledano "Il faut bouleverser les conceptions" qu'il juge obsolètes en s'appuyant sur les résultats de nombreuses études de terrain :
Cesser de traiter les symptômes comme s'il étaient des causes
Ne pas hésiter à déposséder en partie les médecins de la propriété exclusive de la santé
Ne plus considérer les patients comme des malades
Prendre conscience qu'un diagnostic fabrique de la peur
Comprendre qu'un médecin coupe la parole à son patient au bout de 23" en moyenne, ne laissant donc pas à l'émotion le temps de s'exprimer
Reconnaître que l'outil n'est que l'outil alors que la parole est tout
Admettre qu'en se "scientifisant", la médecine s'est déshumanisée et déspiritualisée
S'inquiéter du pouls émotionnel autant que du pouls artériel
Faire en sorte que la médecine s'intéresse davantage à la santé qu'à la maladie
Ne pas sous-estimer le pouvoir des mots au nom de la technique
Transformer une médecine de l'acte et de prescription pour prendre globalement en charge le patient
Considérer enfin que l'individu n'est pas qu'un corps.
Bref une révolution !
Extrait du Journal du Dimanche du 4 septembre 2022