En lisant ce qui suit vous comprendrez l'essentiel de ce qui m'a fait choisir l'Analyse Transactionnelle d'Eric Berne comme pratique thérapeutique et non pas une autre forme d'analyse.
On ne connaît l’Analyse transactionnelle en France que depuis les années 70. Elle se développe grandement jusqu’en 1990 et finit même par intégrer les manuels scolaires… Son inventeur, Éric Berne, est un médecin, psychiatre et psychanalyste canadien émigré aux États-Unis où l’Analyse Transactionnelle (AT) est née, non pas d’une union mais d’un désaccord, d’un rejet, celui de l’Institut Psychanalytique de New York qui refuse à Éric Berne, en 1956, son titre de psychanalyste, considérant qu’il n’est pas prêt ! Qu’à cela ne tienne, l’analyse transactionnelle était née ! Une thérapie ouverte, accessible, compréhensible qui introduit une dimension relationnelle humaniste et bienveillante.
« Le langage et le mode de communication qu’Eric Berne utilisait en décrivant ses méthodes étaient si inhabituels et peu orthodoxes que cela déclencha presque aussitôt un conflit avec les autres praticiens (psychiatres !). En particulier, il postulait que ses patients étaient capables de comprendre ce qu’il pensait à propos d’eux et qu’il pouvait parler avec eux au lieu de s’adresser à eux. Il rejetait la pratique usuelle en psychiatrie qui consiste à user d’un certain langage pour s’adresser aux patients et d’un autre pour échanger entre collègues. »
« Quand il commença à traiter de la communication humaine et de la reconnaissance, il n’appela pas l’unité d’interaction une « unité de communication interpersonnelle » mais l’appela caresse (Le mot anglais « stroke » dont l’équivalent n’existe pas en français sera traduit par « caresse », signe de reconnaissance ou « contact » selon le contexte). Il n’appela pas les problèmes relationnels que nous avons les uns avec les autres des « modes de dysfonctionnement social », il les appela des jeux. Quant à la vie que nous vivons comme conséquence d’une décision précoce, il l’appela scénario plutôt que « compulsion de répétition ».
« …Tout le monde, y compris les personnes appelées patients, dispose d’un état du moi Adulte capable de fonctionner et qui a seulement besoin d’être stimulé et encouragé. La conséquence logique de cette perspective est que, par exemple, il voulait inviter ses clients à toute discussion ou réunion professionnelle concernant leur cas. (…) « Ce qui ne vaut pas la peine d’être dit en face du patient ne vaut pas la peine d’être dit du tout ».
« Par conséquent, considérer un trouble émotionnel comme une forme de maladie, ainsi que beaucoup le font, est potentiellement destructeur et peut en fait provoquer la maladie chez ceux qui cherchent de l’aide auprès des psychiatres. (…) Les praticiens qui offrent une attente positive, assortie d’une compétence dans la résolution de problèmes permettent aux gens pris dans des difficultés émotionnelles de prendre le pouvoir sur leur propre vie et de concevoir un projet personnel plus satisfaisant »
« Le contrat ou Alliance thérapeutique est simplement un accord entre une personne et son thérapeute qui place la responsabilité dans les deux parties (processus bilatéral contractuel et coopératif)»
En quoi l’Analyse transactionnelle est-elle une thérapie atypique ?
Et bien, elle l’est parce qu’elle regarde différemment le problème qui lui est posé, parce que comme la neuro-atypie, elle admet que la thérapie doive s’adapter à la personne qui la sollicite dans une relation d’empathie, de bienveillance, de pédagogie et d’humilité.